Méthode ISEACIL

During collaborative innovation projects, interactions between actors and knowledge exchange among them have a crucial role to foster innovation. External knowledge can be integrated into the project through different practices. Thereby, to help companies to identify their best practices, it is necessary to find out where and how external knowledge is acquired, transformed and applied in order to better understand the organisational mechanisms by which firms acquire, assimilate, transform and exploit knowledge. To this end, we propose a new participative method called ISEACAP (Identification, Simulation, Evaluation of Absorptive CAPacity) in order to elicit exchanged knowledge during each part of an innovative project and map the knowledge journey from its integration to its application. The outcome of the method will first help the participants (actors of the innovative project) to better understand and improve their practices for integrating external knowledge. Further, it will help us to reach the way organisational routines will be implemented.

La capacité d’absorption (ACAP) d’une organisation est considérée comme une capacité dynamique fondée sur des routines et des pratiques. Si les débats académiques soulignent l’importance de les étudier avec finesse, les méthodologies proposées aujourd’hui en Systèmes d’Information, et plus largement en Sciences de Gestion, ne sont pas satisfaisantes. Nous proposons de comparer les différentes méthodologies qui peuvent être mobilisées pour appréhender plus finement les routines et les pratiques d’ACAP. Sur la base des limites identifiées de ces méthodes, nous proposons l’approche collaborative ISEACAP (Identification Simulation Évaluation et Assimilation pour les pratiques d’ACAP). Cette méthode s’inscrit dans les approches « practice-based » et s’appuie plus spécifiquement sur la co-production de savoirs en interaction directe avec les praticiens. ISEACAP favorise la description en finesse des pratiques d’ACAP à travers une méthode ludique et participative. L’article propose ainsi une nouvelle méthode de recherche collaborative qui permet conjointement, aux praticiens de s’engager activement dans une démarche réflexive de leurs pratiques, et aux chercheurs de mieux appréhender les mécanismes constitutifs de l’ACAP. Au-delà de l’absorption de connaissances, la méthode proposée ouvre des perspectives pour l’étude des pratiques et routines organisationnelles mobilisées (de manière consciente ou non) par les acteurs pour la création et le développement de toute capacité dynamique.